Du 10 au 13 décembre
2006 à Béjaïa
La ville de Béjaïa accueillera du 10 au 13 décembre la 3e édition du colloque international sur le «soufisme, musique et culture». Une quarantaine de scientifiques, en provenance du Maghreb, d’Asie, d’Europe et d’Amérique participeront à cette manifestation dont la première édition, rappelle-t-on, a eu lieu à Mostaganem et la deuxième édition, à Tlemcen. «C’est une manifestation itinérante qui a lieu à chaque fois dans une ville différente», affirme M. Slimane Hachi, directeur du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH).
Le but de cette manifestation organisée par le CNRPAH sous l’égide du ministère de la Culture est de traiter scientifiquement un phénomène culturel. «Le soufisme est un phénomène culturel que proposent de traiter des chercheurs et spécialistes iraniens, américains, bulgares, allemands, tunisiens, marocains… C’est également un phénomène central de l’islam, dans la région du Maghreb d’une façon particulière, qui structure notre rapport avec Dieu. Il est ancré dans notre quotidien et est tellement profond qu’il interpelle chaque scientifique. C’est pour cette raison d’ailleurs que nous avons décidé d’organiser un colloque sur le soufisme chaque année en faisant appel à la science mondiale», ajoute M. Hachi.
Les organisateurs n’ont pas choisi la ville de Béjaïa pour abriter ce colloque d’une façon fortuite. «Nous avons opté pour Béjaïa pour plusieurs raisons. D’abord, c’était, dans le passé et j’espère qu’elle l’est toujours, une cité de science et de culture», dira le directeur du CNRPAH. Ensuite, poursuit-il, c’est la cité dans laquelle a vécu et professé le saint Sidi Boumediene. «Car il faut savoir que Sidi Boumediene est enterré à Tlemcen mais a vécu à Béjaïa. Il est mort en route alors qu’il se dirigeait vers Fès», ajoute M. Hachi. Enfin, le colloque sera organisé à Béjaïa parce que c’est la cité préférée et gardée par la sainte Yemma Gouraya et qu’elle abrite la vallée de la Soummam où a résidé cheikh Ahadad qui a combattu aux côtés de cheikh El Mokrani dans la bataille de 1871. «Bref, en organisant ce colloque à Béjaïa, on rend hommage à la culture, à la science de cette cité et aux saints et saintes qui y ont habité», conclut M. Hachi.